Malgré le fait que l’Afrique compte 1,4 milliard d’habitants, elle est le continent qui génère le moins de valeur ajoutée manufacturière. Actuellement, la plupart des pays africains ont une croissance économique qui reste peu concurrentielle, axée sur ses ressources en matières premières. Or, industrialisation et progrès vont de pair, et c’est bien là une condition indispensable à une expansion soutenue et solidaire. Quasiment aucun pays au monde ne parvient à mettre en marche sa dynamique de croissance sans se doter d’une base industrielle solide. Pourtant, pour le continent africain que l’on appelle parfois le paradis du futur, les bénéfices de l’industrialisation ont longtemps paru hors de portée.

En effet, en introduisant de nouvelles techniques et équipements, l’industrie augmente la productivité. Aujourd’hui, il existe plusieurs acteurs comme ARISE IIP, qui conçoit, finance, construit et exploite des parcs industriels intégrés et personnalisés à haute valeur ajoutée.

Pourquoi développer des systèmes industriels durables en Afrique? 

Le développement du système d’industrialisation permettra de créer des millions d’emplois, ne serait-ce que pour accueillir les jeunes arrivant sur le marché du travail. Pour pouvoir développer des systèmes industriels durables en Afrique, il est impératif que chaque gouvernement considère l’industrialisation à la lumière des ressources naturelles dont il peut disposer et du potentiel du pays. Cette dernière doit être envisagée à partir de la création d’un environnement économique et social favorable. Il est connu de tous que l’industrialisation a une empreinte environnementale considérable . Et à mesure que les industries se développent en Afrique, elles doivent utiliser les capacités technologiques actuelles pour atteindre une production industrielle plus propre. Il est également intéressant pour les sociétés de s’engager dans des schémas de fabrication durables, puisque cela permet de limiter le gaspillage de ressources coûteuses et de renforcer la compétitivité.

Quelles sont les barrières au développement industriel en Afrique ?

Parmi les obstacles les plus fréquents au développement industriel en Afrique se trouvent les déficits en infrastructures, en personnel compétent et en financement, ainsi que la qualité de l’environnement commercial.Pour y remédier il faut : 

  • Pallier le manque d’infrastructures

En Afrique, les coûts des infrastructures sont deux fois plus élevés que dans les autres régions en développement et leurs lacunes se répercutent jusqu’à 40 % sur la rentabilité des entreprises.  Et aussi pour assurer l’acheminement des matières premières vers les producteurs et les marchandises manufacturées vers les consommateurs, et ainsi accroître la productivité de l’économie, il faut un système de transport moderne .

  • Former les travailleurs et prévoir des modèles de financement adaptés 

Les transformations économiques nécessitent une main-d’œuvre éduquée avec les compétences appropriées pour être extrêmement productive et innovante en matière de processus, des produits, des services et des technologies.

La difficulté à obtenir un crédit à un prix abordable est l’une des contraintes majeures auxquelles sont soumises les PME en Afrique, du fait notamment de la dissymétrie de l’information sur la rentabilité des projets et du fait de l’absence de garanties ou d’antécédents en matière de crédit. Le financement à long terme, qui est indispensable aux entreprises manufacturières, est par ailleurs difficilement accessible, dans la mesure où la majeure partie du financement est consacrée aux activités commerciales à rotation rapide. Le bon fonctionnement de ces marchés financiers est par conséquent indispensable pour que les entreprises du secteur manufacturier obtiennent les prêts avantageux dont elles ont besoin pour développer leurs activités., embaucher des consultants en production, louer ou acheter des biens d’équipement. 

  • Améliorer le fonctionnement de l’environnement des entreprises

Malgré les progrès accomplis ces dernières années, beaucoup de choses restent à faire en termes de législation, de financement, la prévention de la fraude et la sécurisation des placements. Il est possible d’améliorer l’environnement des entreprises en créant un point de contact unique entre le gouvernement et les entreprises manufacturières existantes et nouvelles. Mais pour contrôler le développement du secteur manufacturier et les effets des programmes de soutien, il faut des données qualitatives qui font défaut actuellement dans la plupart des pays africains.

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