Lorsque l’on engage des chantiers de constructions urbains, toutes les normes en vigueurs sont appliquées pour que le cahier des charges soit le plus complet possible et que la législation en vigueur puisse être respectée. En revanche, ne pas anticiper d’éventuels tremblements de terre en se disant qu’ils sont peu nombreux est un risque à ne pas prendre.

Tremblements de terre : mieux vaut prévenir, que guérir

Les risques inhérents liés aux potentiels tremblements de terre sont pour l’instant assez réduits, mais la prudence est de mise en matière de risque sismique… Avec des secousses de plus en plus fréquentes par rapport à avant, des montées en puissance de certains tremblements et qui surprennent même d’éminents spécialistes : le risque de tremblements de terre ne doit pas être minimisé dans le domaine de la construction.

Car lorsque des secousses, même légères, viennent mettre à rude épreuve certains bâtis, les surprises peuvent s’avérer beaucoup plus grandes pour les dégâts éventuels. Selon la nature de la construction, la zone, les années de conception, la densité de l’immobilier, leur proximité et les normes appliquées : les secousses sismiques pourront avoir des conséquences totalement différentes.

Actuellement, l’Eurocode 8 régit actuellement ce genre de risques grâce à une réglementation rigoureuse et pouvoir être le plus efficace possible dans ce genre de circonstances. Car les bâtiments sont soumis à de très fortes contraintes : cisaillements, torsions, déformations viennent alors faire osciller les structures et risquer d’endommager, voire de faire s’écrouler la ou les constructions.

Autre risque majeur dans la construction : la très grande proximité des bâtiments en zones urbaines qui peuvent faire en sorte de faire s’entrechoquer les différentes structures et provoquer de dramatiques conséquences…

Joints parasismiques : des garde-fous nécessaires pour la construction

La solution la plus efficace / rentable sur le moyen et long terme est l’utilisation de joints parasismiques prévus par l’Eurocode 8. Malgré le fait qu’aucune base de début ne soit imposée lors des constructions, cette réglementation recommande pour :

  • Les zones sismiques 4 à 5 – 6 cm de large.
  • Les zones sismiques 2 à 3 – 6 cm de large.

L’utilisation de joint parasismique empêchera donc aux proches constructions de s’entrechoquer au risque d’occasionner d’énormes dégâts : jusqu’au risque ultime d’un effondrement partiel ou total de structures. Cette hantise pour beaucoup de constructeurs, de promoteurs immobiliers et de pays est un scénario peu enviable et pourtant réellement envisageable.

Ce fameux joint viendra tenter d’encaisser les oscillations des secousses lors de tremblements de terre, amortir le plus possible les ondes de choc et éviter que les bâtiments ne se frottent.

Tremblements de terre : de récentes surprises en France

Même si le pays est bien mieux loti que d’autres en matière de failles et de tremblements de terre : la France est loin d’être à l’abri de tels phénomènes. De récentes secousses mesurées à plus de 4 sur l’échelle de Richter. Ces tremblements de terre ont surpris beaucoup de spécialistes par leur relative puissance et leur nombre, avec presque une quarantaine depuis début 2021 (dont 6 depuis mai 2022 en métropole…).

Malgré le fait que les îles françaises soient le plus soumises à ces secousses sismiques, l’amplification du phénomène en prend de poids en hexagone. Toutefois, les scientifiques suivent de très près ces phénomènes naturels pour pouvoir les prévoir le mieux possible et réagir en conséquence. Ce qui n’empêche pas de pouvoir passer à travers et se faire surprendre par la puissance de la nature.

Les professionnels du bâtiment / de la construction seront bien avisés de ne pas minimiser les impacts possibles lors des projets immobiliers et de se prémunir au mieux de possibles dégâts.