L’amiante est un minéral retrouvé dans plusieurs roches métamorphiques dont le principal avantage est sa propriété isolante. Longtemps utilisé pour la construction des maisons, cet élément est désormais interdit. La raison de cette interdiction est simple : la toxicité des fibres d’amiante pour l’Homme. Aujourd’hui ce minéral fait l’objet d’un désamiantage dans tous les bâtiments anciens. En tant que diagnostiqueur immobilier, vous devez faire de bons prélèvements d’amiante pour un diagnostic correct. Nous allons voir comment vous pourrez y arriver. Mais commençons d’abord par les bases : les critères d’un bon prélèvement amiante.

Quels sont les critères d’un prélèvement amiante de qualité ?

Tous les diagnostics à l’amiante ne font pas l’objet d’un prélèvement, vous pouvez en savoir plus sur ce site. Vous devez donc être capable de savoir lorsqu’un simple contrôle visuel est suffisant. De même, vous devez savoir quand la réalisation de prélèvements est obligatoire.

Depuis l’interdiction de l’amiante en 1997, une liste de produits susceptibles de contenir de l’amiante a été établie. Face à ces matériaux, il est important de faire un échantillonnage et non un diagnostic sans destruction. Ces produits ou matériaux sont classés par degré de nocivité. Vous devez maîtriser cette classification pour connaître les produits qui nécessitent une analyse minutieuse lors d’un diagnostic. Ci-dessous nous vous présentons les premières classes de matériaux contenant de l’amiante à forte dose.

  • Classe 1 : ces matériaux représentent le risque de nocivité le plus dangereux. Ils contiennent en effet de l’amiante à l’état brut. Il suffit d’un simple courant d’air pour qu’une émission importante de fibres se dégage d’un de ces matériaux. On distingue ainsi les flocages, les isolants, les bourres, les calorifugeages, les protections thermiques, etc.
  • Classe 2 : les éléments compris dans cette classe sont entre autres les enduits, les peintures, les pâtes à joint, les revêtements de sol, les mastics, les plaques de fibrociment. Ici, les fibres sont difficilement détectables par rapport à ceux de la classe précédente.

Parmi ces deux classes, seuls les éléments de la première classe doivent faire l’objet d’une analyse profonde avant de présenter le diagnostic.

Les matériaux nécessaires pour un prélèvement de fibre de qualité

Si le choix des techniques appropriées et la formation des diagnostiqueurs sont importants pour un travail de qualité, l’utilisation des matériaux adéquats est une nécessité. Vous trouverez le matériel nécessaire pour un prélèvement de qualité sur le marché que ce soit dans l’air ou sur des bâtiments.

Avec des outils adéquats, vous serez en mesure de détecter la famille minéralogique de l’amiante (amphibole et serpentine). Les bons outils vous permettront également de détecter la résistance et la dimension des fibres pour déterminer le degré de toxicité des fibres d’amiante.

Enfin, à la suite de travaux pour prélever les fibres, vous devez prendre des précautions notamment le port d’équipements de protection adaptés. Vous devez également enfermer les déchets d’amiante dans des sacs réglementaires et les jeter dans des lieux appropriés. Ainsi, pour des déchets issus des produits de classe 1, l’évacuation doit se faire dans des collecteurs agréés. De même, les matériaux de la classe 2 doivent être jetés dans une déchetterie.