BYD : qui est ce géant de l’automobile électrique, et son nouveau modèle, le Dolphin Surf ?

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Leader mondial des véhicules électriques, le constructeur chinois BYD s’impose désormais en France avec un modèle urbain particulièrement attendu : la Dolphin Surf. Dérivée de la très populaire Seagull, cette citadine 100 % électrique débarque avec un prix d’attaque fixé à 19.990 € et un équipement de série étonnamment généreux. Alors, qui est vraiment BYD ? Et pourquoi ce nouveau modèle pourrait bousculer le marché français ? Décryptage d’un géant discret devenu incontournable.
Voiture électrique d'un constructeur automobile

Qui fabrique la voiture BYD ?

Les voitures BYD sont produites par BYD Auto, filiale du groupe chinois BYD Company Limited, fondé en 1995 à Shenzhen. Initialement centré sur les batteries, BYD a lancé sa division automobile en 2003 pour devenir un acteur majeur de la mobilité électrique.

Le constructeur fabrique en interne ses batteries LFP, ses moteurs et ses composants électroniques. Cette intégration réduit les coûts et améliore la fiabilité. Principalement basé en Chine, BYD construit actuellement une usine en Hongrie pour mieux répondre au marché européen et viser le bonus écologique.

Une stratégie offensive pour séduire le marché européen

L’entrée de BYD en Europe a été minutieusement préparée. Le constructeur a d’abord testé ses modèles en Norvège, un marché particulièrement réceptif à l’électrique, avant d’élargir sa présence en Allemagne, Espagne, Belgique, puis en France à partir de 2023. L’objectif est clair : s’imposer comme un acteur majeur de la mobilité électrique sur le Vieux Continent.

Pour cela, BYD s’appuie sur :

Une expérience utilisateur centrée sur la technologie embarquée.

Un réseau de concessionnaires partenaires en plein développement.

Une gamme de modèles variée, allant du SUV au véhicule urbain.

Un design soigné, pensé pour plaire au public européen.

BYD Dolphin Surf : une citadine électrique bien équipée et abordable

Inspirée de la BYD Seagull, best-seller en Chine, la Dolphin Surf débarque sur les routes françaises avec des arguments solides. Compacte (3,99 mètres de long pour 1,59 mètre de haut), elle vise clairement une clientèle urbaine, en quête d’un véhicule pratique, économe et technologique.

Trois versions sont proposées :

  • Active : moteur de 65 kW, batterie de 30 kWh, autonomie de 220 km (cycle WLTP)
  • Boost : même moteur mais batterie de 43,2 kWh, autonomie portée à 322 km
  • Comfort : batterie identique à la Boost, mais moteur plus puissant (115 kW) et autonomie de 310 km

Toutes les versions bénéficient de série d’un chargeur triphasé 11 kW, d’une recharge rapide (jusqu’à 85 kW), et d’une fonction V2L (Vehicle-to-Load), permettant d’alimenter des appareils électriques à partir de la batterie de la voiture.

L’équipement impressionne : écran tactile de 10,1 pouces, caméra de recul, démarrage sans clé, régulateur adaptatif dès l’entrée de gamme. Le modèle Comfort ajoute des équipements premium comme la vision 360°, les sièges chauffants à l’avant et la recharge sans fil pour smartphone.

Est-ce que les voitures BYD sont fiables ?

La fiabilité des voitures BYD est un sujet central pour les acheteurs français, encore peu familiers de la marque. En Chine, BYD bénéficie d’une solide réputation, avec des millions de véhicules électriques vendus depuis 2015. Ses batteries LFP sont reconnues pour leur sécurité thermique, leur durabilité et leur coût maîtrisé, des critères essentiels dans la transition vers une mobilité plus durable.

En Europe, les premiers retours sur les modèles comme l’Atto 3 sont globalement positifs. Les finitions sont jugées sérieuses, et l’électronique embarquée bien pensée. La Dolphin Surf hérite de cette expertise, avec des composants éprouvés. Autre gage de sérieux : BYD propose une garantie de 6 ans ou 150 000 km sur ses véhicules, et 8 ans ou 200 000 km pour la batterie, soit plus que de nombreux concurrents.

Reste à structurer un réseau après-vente robuste en France, un enjeu clé pour rassurer les clients et s’imposer face aux marques établies. Mais au vu de son expérience industrielle et de ses ressources, BYD semble bien armé pour relever le défi.

Un positionnement tarifaire agressif face aux marques françaises

Avec un prix de lancement fixé à 19 990 €, la Dolphin Surf s’inscrit directement en concurrence avec des modèles comme la Citroën ë-C3 ou la Renault 5 électrique. Si elle n’est pas encore éligible au bonus écologique, BYD compense avec une prime de lancement de 1 000 € (jusqu’à fin juin) sur les versions Boost et Comfort.

À équipement équivalent, elle offre souvent plus pour moins cher que ses rivales françaises. Et si la fabrication européenne devient réalité, la Dolphin Surf pourrait devenir un sérieux concurrent industriel sur le marché des petites électriques.

Un nouvel acteur qui redéfinit les règles de l’industrie automobile

En parallèle de son déploiement commercial, BYD renforce sa présence industrielle avec la construction d’une usine en Hongrie, destinée à produire des véhicules pour le marché européen. Ce projet vise plusieurs objectifs :

  • Réduire les coûts logistiques et les délais d’approvisionnement.
  • Accroître la compétitivité des modèles sur le marché local.
  • Rendre les véhicules éligibles au bonus écologique européen.
  • Créer des emplois et nouer des partenariats avec des fournisseurs européens.

Cette implantation en Europe renforce le positionnement de BYD comme un acteur global, capable de rivaliser avec les leaders de l’industrie automobile française et européenne, tout en s’adaptant aux exigences réglementaires locales.

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